En ces jours moroses, remplis à ras bord de nouvelles des guerres au Proche-Orient, en Ukraine et ailleurs, il n’est pas inutile de rire un peu de temps à autres, histoire de ne pas perdre la boule.
Merci ainsi aux Jeunes UDC qui, pour la campagne des élections fédérales suisses 2023, ont pondu des affiches démontrant un talent pour le grotesque que même leurs aînés, pourtant maîtres en la matière, pourraient leur envier. Mais jugez sur pièces :
(Malheureusement, je n’ai pas découvert d’affiches avec un activiste du climat, ce qui aurait agréablement complété le triptyque.)
Je ne m’explique pas, pour un parti revendiquant sa « suissitude » à tout bout de champ, ce recours à la quincaillerie idéologique américaine. Lorsqu’on est fier d’être suisse, on peut faire mieux que ça, tout de même.
Et je ne prétends pas que la Suisse soit immune à toute forme de politiquement correct, de culture de l’effacement, ou de « wokisme » (quoi qu’on entende par ce terme)… On en trouve quelques exemples chez nous aussi, mais rien de comparable en nombre ou en magnitude à ce qui existe en Amérique ou même en Grande-Bretagne ; j’ai commencé à lire ‘The Canceling of the American Mind’, et c’est pas piqué des vers… Mais la Suisse n’est pas les États-Unis, et le copier-coller du manuel stratégique du parti Républicain, ça laisse plutôt songeur. Il doit y en avoir quelques-uns, chez les JUDC, qui se rêvent en Chris Rufo helvétique…